Nous surfons en moyenne vingt-six jours par an sur les réseaux sociaux pour des raisons personnelles et cela ferait chuter la productivité d’environ un tiers d’entre nous . Et si nous débranchions un peu ?
Mesurez votre niveau de dépendance
«Il y a cyberdépendance lorsqu’une personne veut réduire sa consommation d’Internet sans y et que cela la fait souffrir», . Si vous pouvez décrocher vingt-quatre heures sans ressentir le moindre manque, pas de problème. «Votre cas relève alors de la simple procrastination. Vous utilisez votre ordinateur et les réseaux sociaux pour vous détendre ou pour repousser l’échéance lorsque vous n’avez pas envie de vous mettre au travail.»
Si, en revanche, vous n’arrivez pas à vivre sans Facebook pendant une journée, il y a un problème. Demandez-vous pour quelles raisons vous y passez tellement de temps. Le plus souvent, c’est l’excitation de la nouveauté qui pousse à vérifier son compte toutes les cinq minutes. Ce petit stimulus, qui entraîne une émission de dopamine et d’adrénaline dans le cerveau, rend accro. «Le propre de l’addiction est l’accoutumance. On a toujours besoin de plus pour être satisfait».
Diminuez progressivement les temps de connexion
Pour vous désintoxiquer, commencez par réduire les doses. Par exemple, autorisez-vous seulement trois minutes de break entre deux tâches pour poster un nouveau statut ou un commentaire sur votre mur Facebook. «S’accorder une récréation est salutaire pour s’oxygéner avant de se concentrer sur un nouveau dossier». Accordez-vous cette pause comme une récompense une fois votre travail terminé. «Si vous avez du mal à respecter le timing, faites-vous aider par un collègue»,. Demandez-lui de déclencher le chronomètre et de vous rappeler à l’ordre à la fin du temps imparti. Aux Etats-Unis, le blogueur Maneesh Sethi a même engagé une jeune femme pour l’aider à combattre son addiction. Celle-ci surveillait son écran. Dès qu’il se connectait à Facebook, elle lui donnait une gifle. «J’ai pu ainsi doubler ma productivité), a calculé ce jeune Californien un rien radical.
Eteignez votre smartphone et désactivez Facebook sur votre PC
Comme pour la cigarette, certains préféreront peut-être un sevrage brutal. Dans ce cas, éteignez votre portable, votre tablette, et désactivez l’appli Facebook en arrivant au bureau. «Même quand on laisse le téléphone sur vibreur, notre curiosité est éveillée par l’appareil qui bouge ou qui clignote pour indiquer l’arrivée d’un texto. On n’a qu’une envie: regarder de qui il s’agit».
Si vous êtes trop accro pour vous imposer cette discipline, vous pouvez, là encore, solliciter l’aide d’un tiers. «Dans nos consultations, nous rencontrons de plus en plus d’addicts aux sites pornos, y compris parmi les dirigeants, qui ne peuvent s’empêcher de surfer au bureau, raconte le docteur Valleur de l’hôpital Marmottan. Pour ne plus être tentés, certains n’hésitent pas à paramétrer le contrôle parental de leur ordinateur et à confier la composition du code d’accès à quelqu’un d’autre.» Cela demande bien sûr de parler de son addiction à une personne de confiance.
A retenir
► Faites de la rareté un plaisir: offrez-vous des pauses Facebook comme on s'accorde une récompense.
► Demandez à un proche de surveiller le temps que vous passez sur les réseaux sociaux.
► Utilisez un logiciel de contrôle parental pour bloquer l'accès à votre compte.
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